Paysage onirique à vol d’oiseau mécanique
Vous savez ce rêve qui semble habiter tous les humains? Il a animé De Vinci et les frères Wright. On plane au dessus des choses… On fait un pas, un bond et puis on devient léger, léger… Nous sommes nombreux à rêver d’appréhender le monde et la nature vertigineuse du haut des airs, à vol d’oiseau. Mieux encore quand le paysage devient onirique! Vibrant, coloré et poétique, la montagne du Massif de Petite-Rivière-Saint-François devient le théâtre de ce grand spectacle. Ici, nul besoin de s’assoupir ni de machine volante, c’est le siège qui prend son envol; découvrons cet été Le Vol de l’Oiseau mécanique!
Ouvrir ses ailes
Quand l’idée est si bonne qu’on se dit que c’est impossible qu’on soit le premier à y avoir pensé! C’est ce qu’ont vécu les concepteurs de cette nouvelle expérience qui est, pourtant, bel et bien la première fois mondialement répertoriée où on associe spectacle de lumières à une remontée mécanique de centre de glisse. On est pourtant maintenant plutôt habitué aux spectacles multisensoriels en nature où les projections et jeux de lumières transportent et émerveillent, mais voilà, il semblerait que partout, ces « lumina-je-ne-sais-quoi » se vivent en sentier. La proposition de Yves Aucoin, Olivier Kemeid, Stéphane Mongeau et Martin Labrecque, tous de grands créateurs québécois réunit sous le nom Atelier Occhio et ayant frappé à la porte de Daniel Gauthier (ex-gourou du Cirque du Soleil devenu grand manitou de la montagne), elle, varie un peu: quitter la terre ferme et prendre son envol! Les télésièges sont ici les ailes d’un grand oiseau au vol planant, dont nous sommes les yeux et tout le ressenti, les sens en éveille devant la montagne qui s’allume et vibre en des scènes qui font croire qu’on rêve éveillé!
Mais même quand l’idée est bonne, il en faut du chemin avant de prendre son envol; le défi de travailler en montagne, une avec un solide dénivelé en plus, exposé aux intempéries aura apporté son lots de difficultés supplémentaires, et pourtant voilà que l’oiseau a bel et bien ouvert ses ailes en juin dernier!
Le petit a quitté le nid et il vole maintenant comme un grand, taillant sa place de soirs en soirs dans le coeurs des spectateurs qui choisissent de faire le grand saut et de planer sur le Massif la nuit venue. Il faut dire que l’offre complète un créneau resté jusqu’à cette année vacant ou presque dans la région: il n’y avait peu ou pas de spectacle d’envergure quotidien en soirée, bref de quoi se divertir en grand! D’autant que cette belle nouvelle offre est voisine du Club Med Charlevoix, en soi une source quasi intarissable de visiteurs!
L’expérience
Vol planant, ou en piqué vers le fleuve, le voyage à vol d’oiseau se fait en famille, pour autant qu’on puisse s’asseoir sécuritairement dans les sièges autant que marcher de courts sentiers en forêt… On le commence au chalet du haut accessible via la route 138 ou à celui du bas qu’on rejoint par le village, qu’importe puisque le circuit complet fait une boucle et qu’on y est bien équipée pour nous accueillir. Les heures de départ sont réparties dans le temps pour éviter trop de cohue et les sièges occupés sont séparés des suivants par quatre sièges vides, donc on a tout l’espace et le calme pour bien y vivre « notre moment », même si, bien entendu, tous les départs ont lieu de noirceur.
Oiseau de nuit
Quand la nuit tombe sur le massif de Petite-Rivière-Saint-François, on y débute le parcours (lequel, pour les besoins de la causes, nous nous imaginerons commencer du sommet). 0n commence par y prendre une lanterne flottante dans un étang avant de marcher dans la noirceur jusqu’au siège qui serait notre oiseau (métaphorique) plongeant vers le Saint-Laurent dans la descente vertigineuse qui, comme tout le parcours, s’accompagne de la musique du compositeur québécois Philippe Brault. Plus calme que la remontée, la descente laisse place au paysage, au calme et aux lucioles! Vues de nos yeux autant que mentionnée sur le site web, le mystère plane à savoir si elles y sont vraiment naturellement nombreuse tous les soirs où si elles sont illusoires… On rencontre aussi dans la descente deux murs d’eau sur lesquels sont projeté des baleines et images aquatiques… À la descente, un sentier en nature offre lui aussi quelques tableaux lumière, tunnel, ambiance sonore, qui font rêver, nous guident dans ce monde imaginaire, scénographique… Un feu de camp factice entouré de bancs permet de profiter d’un moment réconfort avant de s’embarquer pour une remontée spectaculaire où les ambiances se succèdent avec audace: sous-bois verdoyant, géants faisceaux lumineux semblant toucher le ciel, lave coulant sur la montagne et boules miroirs aux multiples reflets facettés! La finale à voir, mais surtout à vivre.
Réservez vos places autant en famille pour une soirée qui enthousiasmera les petits parce qu’elle fait se coucher tard mais qui, surtout, emplie la tête de rêves ludiques, autant pour une soirée en amoureux qui, combinée à un souper au Camp Boule buvette de montagne, saura allumer l’étincelle dans vos yeux!