Aux couleurs de l’été indien
Il n’y a pas que Dassin, qui rêve des couleurs de l’automne embrasant le territoire forestier, tantôt sauvage, tantôt domestiqué, de nos côtes, de nos montagnes, de notre pays où les saisons sont toujours plus grandes que nature.
Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C'était l'automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là-bas on l'appelle l'été indien
(…)
On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien
- Joe Dassin
Dassin marchait-il sur une de nos plages Charlevoisiennes? Avait-il le regard porté vers nos montagnes rougeoyantes? Qu’importe, c’est sans peine qu’on s’imagine vivre ici, dans l’automne aux coloris exubérants, les moments les plus heureux de nos vies!
La feuille d’érable rougie, celle de bouleaux jaune vif et la multitude de tons marrons et mordorés… La palette de notre paysage automnal vibrant, dans sa forme sauvage autant que villageoise, forestière autant que côtière, incarne l’appel de l’Amérique, du Canada, des citrouilles et de la faune qui fait rêver les touristes par milliers, d’Europe en Asie…
Nos couleurs inspirent les artistes! Autrefois les paysagistes ayant fait de Baie-Saint-Paul un de leurs camps de base: René Richard, Clarence Gagnon… Aujourd’hui, sous de multiples médiums et styles, les formes et les couleurs d’octobre trouvent leurs places dans les compositions textiles, sur les bijoux, ou dans les tableaux contemporains de nos artistes et artisans.
À la table, l’automne, période d’abondance chez nos maraîchers, invite à visiter les producteurs, à cueillir soi-même, à encanner et faire des réserves, à faire place au réconfort sur nos menus et faire la fête au terroir!
Visiteurs, locaux, unissons-nous pour célébrer une saison sans pareille, où les fleurs sauvages offrent encore des touches de violet et de doré, où les foins blonds s’empilent en ballots, où les pommes se cueillent et se croquent en un éclat de rire, où un soubresaut de chaleur aux prémices de novembre porte le nom poétique d’été indien. Un enivrement passagé, aussi fugace que les feuilles colorées…
Parce que c’est aussi ça l’automne: voir le temps passer sous nos yeux, presque en voir les rouages. Celle aussi nommée l’arrière-saison, incarne la fin d’un cycle de vie, au parfum de pétrichor et de sous-bois, rappelant, peut-être, l’importance d’en profiter pleinement!