6 façons toutes charlevoisiennes de saluer le printemps!
La neige a à peine terminé sa fonte que nous sortons nos chaises de patio, la table à pique-nique et faisons chauffer le « barbeque »… Quand le soleil sort le dimanche, nous sommes de ceux qui investissent les trottoirs exhibant nos espadrilles et nos verres fumés dans nos villes et villages… Bref, nous sommes des mordus du printemps! Nous sommes accros à ces signes prometteurs des beaux jours estivaux et, à ce titre autoproclamé d’experts printaniers, nous vous avons concoctée une liste « à faire » pour saluer l’arrivée du printemps à la mode de chez nous!
1. Déguster une bière locale
Il suffit d’écouter un disque de Vincent Vallières pour comprendre qu’au Québec, boire une « frette » au grand air est un des signes printaniers par excellence et comme on ne fait pas les choses à moitié, nous vous avons concoctée le scénario ultime de la bière en plein-air:
Ce printemps ruez-vous sur la Blanche de la MicroBrasserie Charlevoix et mariez ces belles bouteilles robustes et fraîches aux parfums de fruits et d’agrumes avec le goût distinctif du fromage Migneron. Parce que oui, ce grand ambassadeur du terroir Charlevoisien est la recommandation officielle de la Microbrasserie pour un accord avec la Blanche de Charlevoix. À si bon « snack », il faut une belle vue, alors on vous propose de vous posez sur un des nombreux quais aménagés de la région! De Petite-Rivière-Saint-François à Port-au-Persil, en passant par le parc du quai Casgrain de La Malbaie, les anciens quais d’amarre de goélettes proposent une vue sans pareil d’où saluer la brise saline du Saint-Laurent.
2. Faire un festin de capelans
Connaissez-vous le capelan? C’est un petit éperlan local qui roule abondamment sur nos grèves et nos plages au printemps. Une ressource alimentaire marine qu’il suffit de ramasser comme une véritable pêche miraculeuse. Auparavant nos grand-pères partaient avec leurs sceaux et filets et c’est sans compter toutes les pêches à la fascine qui se dressaient alors ça et là dans le paysage. Manger du capelan au printemps est encore un incontournable ici dans Charlevoix. Ces petits poissons se font tout simplement frire une fois farinés, dans le beurre à la poêle et ils sont un vrai régal, surtout si on a la chance d’avoir dans notre assiette de nombreuses mères, le ventre rempli de leur délicieux sacs d’oeufs.
La pêche à la fascine de Pêcheries Charlevoix est toujours en opération et il est possible d’y mettre la main sur du capelan sous-vide éviscéré et prêt. Nous vous le conseillons à l’ancienne, avec des pommes de terres rissolées à la poêle. Puis nous ne saurions trop vous conseiller d’y ajouter des légumes printaniers, les premières récoltes de nos nombreux maraichers comme les asperges des Jardins du Centre, les exceptionnelles tomates cerises de la Ferme Côte des Bouleaux et du basilic frais des Jardins Écho-Logiques. Pour la soif, le vin blanc du Domaine Charlevoyou vient apporter la touche finale à une tablée mémorable où lever son verre au printemps et au patrimoine immatériel reconnu et typiquement charlevoisien qu’est la pêche à La Fascine.
3. Semer son jardin bio
« Savez-vous planter des choux à la mode de chez nous? » Le printemps c’est la nature qui renait, c’est la graine qui devient pousse… Bref c’est le temps des semis! Si vous jardinez un brin, vous savez l’importance de semer au bon moment et de bonnes semences! Si vous voulez cultiver vos légumes à partir de ce que Charlevoix a de meilleur, vous devez découvrir Les Jardins Boréals situés à Saint-Siméon offrant des graines et des semis biologiques et variés adaptés au climat québécois. La serre des Jardins Boréals propose des heures d’ouverture au printemps pour accommoder les particuliers au pouce vert! La Ferme Côte des Bouleaux, connue et reconnue pour ses tomates exceptionnelles et biologiques vend elle-aussi des plants pour vos terrasses et jardins. Pourquoi ne pas les transplanter dans un des grands pots de la céramiste Chloé Lucie-Desnouveaux? À vos gants de jardinage, vos arrosoirs et vos pelles!
4. S’offrir une première sortie terrasse
Le premier repas sur une terrasse! Voilà tout est dit. Suivant. Mais non! Nous ne vous laisserons pas ainsi sur votre faim, même s’il faut avouer que cet énoncer est suffisamment, en soi, éloquent! Les apéros au soleil, les odeurs extérieures, les cliquetis d’ustensiles qui se mêlent aux oiseaux qui chantent le crépuscule, l’ambiance de fin du jour, les bougies ou les lanternes qui s’allument, la chaleur radiante d’un chauffe-terrasse… L’euphorie, le plaisir tout simple, de voir les jours s’allonger et l’air se réchauffer assez pour goûter au plaisir d’une soirée sur une terrasse bondée. Où direz-vous? Mais c’est que les choix ne manquent pas: la terrasse couverte au coeur de l’activité de la rue la plus courue de Baie-Saint-Paul sur la terrasse du Saint-Pub de la Microbrasserie Charlevoix… Carrément face au fleuve au Sainti, resto bistro branché, flirtant avec le bar à vin, tout juste face à la plage de Saint-Irénée… Chez Truchon à Pointe-au-Pic pour les saveurs, le chic et aussi cette impression de manger côté jardin, sur la terrasse confortable d’une cossue maison bourgeoise… Ou au Fairmont le Manoir Richelieu, notamment pour l’apéro, le brunch ou le café à l’ombre des grands parasols…
5. Lire un roman au soleil
Nos mères sortaient les chaises longues et s’installaient au soleil dès les premières belles journées pour lutter contre les jambes blanches hivernales. Si aujourd’hui on troque l’huile de bronzage contre la crème solaire, il reste qu’après un hiver encabané on a une vraie rage de soleil. La vitamine soleil manque à nos corps et s’asseoir dehors, dans une adirondack ou un hamac, et relaxer toute une belle après-midi sous les UV devient parfois vital. Pour accompagner ce bain de soleil, un bon roman est un allié précieux et nous avons justement dans notre manche un roman vert printemps, positif et poétique, de l’autrice trans charlevoisienne Gabrielle Boulianne-Tremblay: La Voix de la Nature. Un récit hommage à la nature d’ici racontant les rêves et péripéties d’une enfant trans chantant pour les arbres du boisé… À se procurer auprès de Marie-Claude, toujours de bons conseils, à la Librairie Baie-St-Paul.
6. Prendre une marche avec trame sonore
Qu’il est grisant d’explorer le paysage à pied! La marche permet une véritable stimulation des sens: le paysage s’anime d’odeurs, de sons, de la sensation de la météo sur notre peau. Au printemps, on a joie à voir les bancs de neige céder leur place aux trottoirs, aux pistes cyclables, à s’élancer à la force de nos propres corps dans le dehors en plein éveil! Si tous les villages, tous les sentiers et toutes les plages du territoire charlevoisien sont autant de bonnes raisons de sortir « prendre une marche », nous vous offrons une de nos suggestions toute spéciale: sortir marcher à Saint-Joseph-La-Rive alors que la petite rue serpente entre le musée maritime et ses goélettes, la petite église blanche, son pavillon-gazebo de bois, la plage et ses foins, les maisons du village et même les sentiers boisés adjacents à la papeterie Saint-Gilles, longeant les cascades d’une petite rivière. Pour une expérience riche de sens, on complémente la sortie avec la musique de Philémon Cimon dans nos écouteurs. L’auteur compositeur interprète fier défenseur de la musique québécoise est justement originaire de ce bout de terre et en parle abondamment sur l’album Pays, un hymne à Charlevoix, aux paysages, à l’enfance et aux ancêtres…